« Nine Perfect Strangers » sur Amazon Prime Video : La série avec Nicole Kidman n’est pas à la hauteur de nos attentes

Les trois premiers des huit épisodes de Nine Perfect Strangers sont disponibles depuis ce vendredi sur Amazon Prime Video.Cette série de David E. Kelley, avec Nicole Kidman dans le rôle principal, était l’une des plus attendue de l’année. Hélas, les premiers épisodes mis en ligne ne sont pas à la hauteur de nos attentes.Outre la tendance de Nicole Kidman à en faire trop, l’intrigue est traîne en longueur et l’ensemble pâtit de la comparaison avec The White Lotus (MyCanal), l’une des séries les plus appréciées de cet été avec laquelle elle présente quelques similitudes.

C’est l’une des séries les plus attendues de l’année ! Après Big Little Lies et The Undoing, Nicole Kidman fait à nouveau équipe avec David E. Kelley pour la série Hulu Nine Perfect Strangers, dont les trois premiers épisodes sont disponibles en France depuis ce vendredi sur Amazon Prime Video. La série, qui compte huit épisodes, est l’adaptation d’un autre roman de Liane Moriarty, l’autrice de Big Little Lies. Avec ce trio, on espérait un nouveau chef-d’œuvre. Or, Nine Perfect Strangers n’est pas à la hauteur de nos attentes.

Alors que The White Lotus – la mini-série, visible sur OCS et Amazon Prime Video, est l’une des plus plébiscitée de l’été – plaçait son assortiment de protagonistes dans un luxueux palace à Hawaï, Nine Perfect Strangers installe ses neuf âmes en peine, réunies pour repartir de zéro, dans un fastueux centre de bien-être holistique, ironiquement appelé Tranquillum House.

L’endroit est dirigé par Masha (Nicole Kidman), une mystérieuse Russe devenue, à la suite d’un traumatisme, une gourou du développement personnel. Elle est épaulée par ses dévoués employés en uniforme blanc à col Mao, Yao (Manny Jacinto, l’inénarrable Jason de The Good Place) et Delilah (Tiffany Boone, aka Roxy Jones dans Hunters).

Pour camper les neuf curistes, David E. Kelley a réuni un impressionnant casting. L’actrice oscarisée Melissa McCarthy (l’inoubliable Sookie de Gilmore Girls) incarne Frances, une autrice de best-sellers dont la carrière s’essouffle. De plus, elle a vécu un coup dur et embarrassant sur le plan sentimental. Regina Hall (Ally McBeal) joue Carmel, une femme divorcée qui a perdu confiance en elle, en proie à des accès de rage. Bobby Cannavale (Vinyl) interprète l’impulsif Tony devenu accro aux opiacés après une blessure. Luke Evans, quant à lui, est Lars, un homosexuel cynique et blasé.

Ben (Melvin Gregg) et Jessica (Samara Weaving) forment un jeune couple qui bat déjà de l’aile. Michael Shannon (Richard Strickland dans La Forme de l’eau de Guillermo Del Toro), Asher Keddie et Grace Van Patten forment une famille tentant de surmonter un deuil. Sur le papier, tous les ingrédients et talents sont réunis pour livrer une brillante série événement. Alors, pourquoi la sauce ne prend pas ?

Nicole Kidman en fait trop

Premier mauvais point : Nicole Kidman en fait des tonnes avec son accent russe bancal. Sa longue perruque blonde et sa minceur surnaturelle ne suffisent pas à expliquer l’incroyable magnétisme qu’exerce Masha sur les gens.

La série est victime d’un mauvais timing : l’épilogue de The White Lotus, mis en ligne lundi, est encore frais dans les mémoires. Celle et ceux qui ont vu cette satire mordante, qui a progressivement déployé au fil des épisodes toute son intelligence et sa puissance, ne pourront s’empêcher d’établir des comparaisons. Et à ce jeu-là, Nine Perfect Strangers ne ressort pas gagnant.

Une série trop appliquée

Dans Nine Perfect Strangers, tout semble trop consciencieux. La série parle de douleur, de perte, de regrets, d’estime de soi, mais de façon trop appliquée et fade pour déclencher une véritable émotion chez le spectateur. Mis à part les échanges entre Tony et Frances, les dialogues tombent souvent à plat. Les fêlures des différents personnages sont mal exploitées.

Une intrigue trop lente

Les aspects du thriller (le mystère autour de Masha, son passé et ses motivations, exposés via de brumeux flash-back) n’arrivent pas à être vraiment captivants. Et à force de vouloir faire durer le mystère et de délayer les révélations sur les personnages, les premiers épisodes font du sur-place et les intrigues ne parviennent pas à captiver pleinement, là où The White Lotus (on ne peut s’empêcher de comparer) ne gaspille ni une ligne de dialogue, ni un regard.

On sent que la série ambitionne de questionner les grandes préoccupations de notre époque (addiction aux drogues, aux nouvelles technologies, aux réseaux sociaux, etc.). Le problème, c’est que David E. Kelley et les scénaristes ont du mal à intégrer finement tout ce qu’ils veulent dire dans les épisodes.

Un sous-texte qui manque de substance

Nine Perfect Stranger manque de substance parce qu’elle n’explore pas ce qui aurait dû être sa thématique principale : la question fascinante de notre quête incessante d’amélioration de soi.

Le chaos de Tranquillum s’annonce prévisible et inexorable. Peut-être que quelque chose d’important attend le spectateur dans les quatre derniers épisodes (que nous n’avons pas encore pu voir). Cependant, face à l’offre pléthorique de séries, Nine Perfect Strangers, malgré son élégance léchée, exige beaucoup de patience de la part du public, qui peut être tenté d’aller chercher plus captivant ailleurs.

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